Les conséquences du Covid sur la mortalité sont claires quelque 8 000 morts en 2020. Les statistiques de l’OFSP sont indiscutables.
L’épidémie n’a pas eu d’incidence sur la mortalité des travailleurs, et encore moins chez les jeunes. Les personnes affectées mortellement étaient, dans leur très grande majorité, très âgées et très malades.
Les quelques mois d’espérance de vie perdus par la population en 2020 ont été récupérés en 2021, année de sous mortalité, année du pass !
Mais qu’en est-il de la répression liée au nonrespect des mesures répressives du Conseil fédéral, décrétées dans l’urgence ? Un tabou. Les historiens répondront, peut-être, à cette question avec en mémoire la condamnation du gouvernement suisse par la Cour européenne des droits de l’homme le 15 mars 2022, pour ses restrictions aux libertés politiques et syndicales.
Après avoir accompli la moitié du tour du monde des milliers de tonnes de pommes chiliennes sont mangées en Suisse. Elles sont cultivées par des temporaires qui se définissent comme les esclaves du XXIème siècle, arrosées aux pesticides produits notamment en Helvétie, mais interdits dans notre pays. Les enfants sont les principales victimes de ces toxiques.
IMAGES
DCIM\100MEDIA\DJI_0009.JPGDe la première à la dernière : Élèves du collège Bella Union au Chili, caserne de Meyrin en construction, caserne de Meyrin et surface agricole, un agriculteur bio du Val-de-Ruz, le collège du Pâquier en hiver, Ingrid Rivera – ouvrière agricole au Chili, pomme gala de Nouvelle-Zélande lors d’un 1er Août à la ferme en Suisse.
PROJECTIONS
Journées cinématographiques de Soleure | Coopérative Polygone-Esplanade des récréations – Meyrin | Acquarossa – Bellinzona | cinéma Bellevaux – Lausanne | Film für die Erde – Suisse allemande | Festival du film Vert 2021 – Charmey, Lausanne, Colombier, Rue, Plan-les-Ouates, Echallens, Genève | Zinéma – Lausanne | Scala – La Chaux-de-Fonds | Cinémont – Delémont | Oron | Saint-Imier | Breuleux | Noirmont | Porrentruy | Neuchâtel | Berne
Réalisateur-trice : Daniel Künzi | Montage : Dejan Savic | Musique : Corinne Galland | Pays : Suisse | Année : 2017 | Durée : 78 min | Langue(s) : Français | Sous-titres : Allemand
Pendant une année, j’ai suivi trois fermes jurassiennes bio dans les Franches montagnes. L’existence de ces paysans est précaire. La libéralisation des prix en Europe vient bouleverser leur existence. A cela s’ajoute la sécheresse, les maladies et les accidents. Et pourtant ils exercent leur métier de paysan avec passion.
Leurs fermes seront-elles encore occupées par des paysans dans vingt ans ?
L’agriculture suisse ne peut nourrir que la moitié de sa population, paradoxalement, plus il y a d’habitants, moins il y a de terres cultivables sacrifiées aux routes, à l’urbanisation, etc. Chaque jour deux à trois exploitations agricoles disparaissent. La diminution des terres cultivables signifie non seulement que la souveraineté alimentaire du pays diminue, mais qu’il est toujours plus difficile d nourrir les animaux d’élevage. Chaque année près de 320’000 tonnes de céréales sont importées essentiellement d’Amérique, pour nourrir des cochons, des poules, et des vaches afin notamment de produire du fromage pour l’exportation! Et ceci sur fond de surproduction périodique. Sur le plateau suisse, la production agricole est dominée par l’agriculture industrielle, les sols sont devenus moins productifs et le recours aux engrais et aux pesticides, généralement des dérivés du pétrole, est devenu la règle. Comme le dit Paul Sautebin, un paysan du Jura : « Nous n’allons pas dans le mur, nous sommes dans le mur»!
Face à cette situation, des paysans de montagne du Jura ont adopté une manière différente de produire et de consommer, nous les avons suivis une année, ils survivent aujourd’hui avec l’aide des payements directs qui représentent plus de 80% de leur revenu. Ils ont opté pour une agriculture bio: pas de pesticide, ou d’engrais chimiques. Leurs conditions de vie sont rudes : lever à 5 heures du matin pour la traite, 365 jours sur 365, nombreux accidents et autres maladies professionnelles. Et leur avenir est sombre, marqué par la concurrence internationale, la baisse constante des prix, ainsi que les votes du parlement fédéral
Durée 65 minutes | 2012 | Scénario Gilles Perrault | Réalisation Daniel Künzi | Conseiller historique Peter HUBER | Traduction Mary Honderich
Les Suisses sont plus connus pour leurs «humanitaires » que leurs militaires. Plus de 3 000 Suisses se sont engagés dans la Légion étrangère française au cours des guerres d’Indochine et d’Algérie. Issus de milieux défavorisés, ils fuyaient la misère, leur pays ne leur offrait aucun avenir. Ils étaient le fer de lance de l’armée coloniale française. Aujourd’hui, ils parlent de leur vie de légionnaire, de leurs formateurs (souvent d’anciens SS). Ils décrivent ce qu’est la guerre avec son cortège de massacres, d’exécutions sommaires et de tortures.
Ces Suisses préfigurent les mercenaires employés aux quatre coins du globe dans des armées privées : Irak, Libye, etc.
Mon avis— Un très bon reportage sur une des innombrables facettes de la légion. Un document intéressant à découvrir, juste pour son opinion personnelle. Ma note sera de : 8/10
L’histoire sans fard de la légion étrangère vue par des Suisses. Loin des clichés sur l’esprit chevaleresque, et de toutes les légendes véhiculées au cinéma. Ces Suisses racontent leur vie de mercenaires sans foi ni loi : leurs crimes, les tortures, les viols, etc.
Un film qui en dit beaucoup, et peut-être trop (!) sur la « culture d’entreprise » de la légion, toujours le fer de lance des opérations néo-coloniales françaises, comme aujourd’hui au Mali.
Ce documentaire du suisse Daniel Kunzi est constitué d’interviews d’anciens légionnaires suisses, d’interviews de membres du viêt minh et de maquisard algériens et d’images d’archive. Le montage respecte la chronologie des événements : de l’enfance difficile de ces futurs légionnaires à leur participations aux dernières guerres coloniales de la France : l’Indochine et l’Algérie. Ces individus nous racontent ainsi la guerre telle qu’ils l’ont vécus avec son lot de massacres, de tortures et d’exécutions sommaires. Ici pas de gloire, pas de fard, pas de clichés. Juste les regrets ou les bons souvenirs de ces hommes désormais âgés qui portent un regard plus ou moins fier et sincère sur leur passé. C’était la guerre.
Le film démarre sur la question suivante : pourquoi des jeunes hommes issus d’un pays pourtant épargné par la seconde guerre mondiale s’engagent en nombre dans la légion au sortir de la guerre ? Cependant, D.Künzi dépasse largement sa problématique initiale pour dresser le tableau des guerre coloniales française de la seconde moitié du XXe siècle peint par les combattants ayant pris part à ces conflits dans un camp comme dans l’autre. Il s’agit donc d’une multitude de témoignages subjectifs ayant pour objectif de restituer un fragment de ce que furent ces événements appartenant désormais à l’histoire. Il n’est pas question de sensationnel, le réalisateur s’étant contenté de retrouver et d’interroger (parfois avec difficulté) les différents protagonistes afin qu’ils délivrent leur témoignage.
Le film est sorti en Suisse en octobre 2013, je ne sais pas quand est prévue sa sortie française (si elle est prévue).