Réponse à Cinéforom : charité bien ordonnée commence par soi même
Ainsi Cinéforom s’offusque d’ « Un article publié par le Blick le 18 mars porte des accusations graves à l’encontre non seulement d’une personnalité publique briguant un mandat politique, mais celui-ci dépeint de manière trompeuse Cinéforom, la Fondation romande pour le cinéma ». Et pourtant, il n’y a pas d’accusation dans cet article de Myret Zaki. Une simple observation : Joëlle Bertossa, a reçu des millions de la fondation qu’elle a co-présidé ces dernières années.
Dès la mise sur pied de cette fondation privée, financée à 100% par des fonds publics, je me suis opposé au fait que des producteurs puissent se retrouver des deux côtés du guichet, en étant au Conseil de la fondation. Oh non, je n’écrirai jamais que j’ai été menacé d’être poursuivi en diffamation pour m’être interrogé à voix haute sur le manque d’éthique de ce procédé.
J’ai porté cette affaire jusqu’au Tribunal fédéral, qui dans une séance publique, m’a donné une leçon de « droit ». C’est ainsi que le juge, genevois Donzallaz, a refusé d’entrer en matière, arguant que mon recours était écrit trop petit et trop long. La juge Girardin, au cours des débats, a déclaré que l’on n’allait pas changer le financement du cinéma suisse pour monsieur Künzi. Mais les juges suisses allemands n’en démordaient pas, le fonctionnement de Cinéforom ne correspond pas aux normes constitutionnelles. Le président du tribunal, le juge Seiler, après trois heures de débat, a demandé une interruption de séance, pour trouver une échappatoire. Il a ainsi inventé que pour se plaindre de Cinéforom, il faut s’adresser aux tribunaux civils, mais auparavant, à l’Office fédéral de surveillance des fondations privées. C’est ainsi que le tribunal fédéral ne s’est pas prononcé sur le fond.
L’année dernière encore, en août, je me suis adressé à l’ Autorité de surveillance des fondations, pour me plaindre des supposés ( !) conflits d’intérêt de Cinéforom. J’attends toujours sa réponse. Puis à la Cour des comptes, qui a rejeté ma proposition d’examen, je me suis aussi approché de Sami Kanaan ministre de la culture genevois, ainsi qu’aux conseillers municipaux d’extrême gauche. J’ai également demandé des entretiens au secrétaire de Cinéforom, M. Moret, ainsi qu’à sa présidente Mme Chassot, en vain.
Le problème n’est pas exclusivement celui de Mme Jöelle Bertossa, qui semble brasser les subventions comme l’argent de son ménage. Un piteux argument consiste à écrire
que Mme Bertossa n’a aucune influence sur les décisions d’attribution de Cinéforom. C’est oublier qu’elle a siégé des années comme experte dans la commission d’attribution. Mais surtout, c’est en agissant sur le levier de l’aide automatique, que les membres du Conseil de fondation décident d’attribuer (ou de s’attribuer), automatiquement une subvention aux coproductions de la RTS. Sans même passer par une commission sélective. C’est ce procédé qui permet de distribuer la majeure partie des subventions. C’est ainsi que des producteurs utilisent la « pompe à phynance » de Cinéforom pour les programmes de la RTS.
Il est urgent de traiter de la question du cinéma romand, qui est à l’image de Cinéforom, en pleine dérive. Le dernier film romand que j’ai vu, dans une salle où il n’y avait que trois personnes, a coûté 4,5 millions, il a été vu par 774 personnes. Depuis l’année dernière il n’y a plus d’aide à la sortie des films romands qui déplaisent à Cinéforom, il n’est même plus possible de déposer une demande qui ne leur convient pas.
C’est en songeant à la jeune génération que je propose une solution simple : afin que chaque cinéaste puisse avoir la possibilité de montrer son talent, il faut lui accorder une somme fixe bonifiée par le succès qu’il rencontre. Et pour cela pas besoin de la bureaucratie de Cinéforom.
Sie werden der Vorführung eines Films beiwohnen, den Sie nie, wirklich nie, gesehen hätten!
Und dies aus zwei Gründen.
Der Erste: für die Produktion eines Films braucht man Subventionen. In der Schweiz verteilen verschiedene Organisationen insgesamt 89 Millionen fürs Kino. Wir müssen jedoch den Ansprüchen der „Experten“ genügen, welche die Filme auswählen: dem Bundesamt für Kultur, dem Cinéforom und dem Schweizer Fernsehen.
Mit meinem Projekt habe ich es geschafft, dass alle fünfzehn Experten einstimmig gegen den Film Covid stimmten! Und dies mit folgenden Argumenten: Haben wir das Recht, politische Persönlichkeiten, die noch im Amt sind, durch Marionetten darzustellen, insbesondere, wenn sie jedes Interview verweigern? Und weiter: Da Alain Berset und Mauro Poggia, Chef der Genfer Regierung, jede Antwort verweigern, finden wir Ihren Film, Herr Künzi, unausgewogen und einseitig! Es ist uns unmöglich, einen solchen Film zu unterstützen.
Wie der Torhüter des Servette Hockey Clubs, der in Bern 15 Gegentore kassierte, bin ich die Schande von Genf!
Der zweite Grund ist überraschender. Nachdem der Film, so gut es ging, mit eigenen Mitteln produziert war, mussten wir einen Verleiher finden. Leider lehnten alle ab. Die meisten Kinos, die ich kontaktierte, weigerten sich, den Film zu zeigen. In Genf, wo ich seit 25 Jahren Filme präsentiere, schlossen mir alle großen Kinos ihre Türen. Ich musste das größte Kino der Schweiz, das Arditi, selbst mieten. Diese Weltpremiere des Films Covid war ein grosser Erfolg, alle 660 Plätze waren ausverkauft.
Ich wollte die Premiere in Les Breuleux machen, der Stadt von Bundesrätin Elisabeth Baum-Schneider. Ich hatte sie bei einem meiner Vorträge kennengelernt. Mein vorheriger Film über Bauern im Jura erzielte im Box Office eine hervorragende Punktzahl.
Der Programmierer des Kinos wollte den Film Covid sehen. Er sagte mir, er würde ihn nicht zeigen. Nicht, weil dieser Film niemanden interessierte, sondern: „Weil ich ganz genau weiß, wer kommen wird, um ihn zu sehen.“ Am Ende unseres freundlichen Telefongesprächs sagte er mir : „Ja, es ist so, ich zensiere Dich.“
Und noch ein lustiger Fall. Ich habe in Le Locle studiert. Der Programmierer des Casino-Kinos, in dem derzeit Kung Fu Panda 4 gezeigt wird, ist ein Freund aus Kindertagen. Auch er sieht sich mit seinen Freunden den Film genau an. Worauf er Niet zu dem Film sagt. Ich fragte nach dem Grund und wollte ich auch wissen, ob es dasselbe Komitee war, das Kung Fu Panda 4 überprüft hat. Ich warte immer noch auf die Antwort!
Ein weiterer Fall präsentiert sich im Espace Noir der Anarchisten von Saint-Imier bei denen ich immer wie ein Bruder aufgenommen wurde. Doch da das Thema heikel ist, setzten sie eine Kommission ein, diese beschloss, den Film nicht zu zeigen, da er alte Streitigkeiten zwischen Pro Vax, Anti Pass usw. wieder aufleben lassen würde.
Selbst diese Woche erhielt ich erneut eine Ablehnung, diesmal vom Versoix-Kino: „Der Film ist interessant, ich habe viel daraus gelernt, aber er kommt zu früh“!
Zusammenfassend lässt sich sagen: ich bin die Schande von Genf und es ist niemand Prophet im eigenen Land.
Glücklicherweise gibt es Kinos, die offen bleiben für unsere Realität, und ich danke insbesondere dem Ufbau-Kino in Solothurn und namentlich Jean-Claude Kaiser, die es ihnen ermöglichen, mit dem Film Covid in die Dunkelheit zu tauchen.
Vous allez assister à la projection d’un film que vous n’auriez jamais, je dis bien jamais, du voir !
Pour deux raisons.
La première c’est que pour produire un film, il faut obtenir des subventions. En Suisse, les divers organismes rassemblent 89 millions pour le cinéma. Mais voilà, il faut montrer patte blanche auprès des « experts » qui sélectionnent les films : l’office fédéral de la culture, Cinéforom et la television suisse.
Il se trouve que je suis parvenu à faire l’unanimité des experts…contre moi. Quinze experts ont voté contre Film covid. Les raisons invoquées ? A-t-on le droit d’utiliser des marionnettes pour représenter des personnalités politiques, encore en exercice, et d’autant plus qu’elles refusent toute interview ? Deuxième raison de refus : puis que Alain Berset et Mauro Poggia, chef du gouvernement genevois, refusent de parler, votre film M. Künzi, est déséquilibré, unilatéral ! Impossible de soutenir un film comme cela.
Comme le gardien du Servette Hockey club qui aurait encaissé 15 buts à Berne. Je suis la honte de Genève !
La deuxième raison est plus étonnante. Une fois le film produit avec les moyens du bord, il fallait trouver un distributeur. Ils ont tous refusé-
La plupart des cinémas que j’ai contactés ont refusé de programmer le film. A Genève où je présente des films depuis 25 ans, les grands cinémas m’ont tous fermés leurs portes. J’ai dû louer le plus grand cinéma de Suisse l’Arditi que j’ai rempli pour la première mondiale à guichet fermé : 660 places.
Je voulais faire la Première aux Breuleux, la commune de la conseillère fédérale Elisabeth Baum-Schneider. Je l’avais rencontré lors d’une de mes présentations. Mon film sur les paysans avait réalisé un score exceptionnel au box office.
Le programmateur a voulu voir Film covid. Il m’a déclaré qu’il ne le projetterait pas. Non pas parce que il n’intéresserait personne, mais: « Parce que je sais très qui viendra voir ton film ». A la fin de notre aimable conversation téléphonique il m’a déclaré ; +Eh bien oui, je te censure ».
Un cas cocasse. J’ai fait mes études au Locle. Le programmateur du cinéma Casino, qui affiche en ce moment Kung Fu Panda 4, est un ami d’enfance. Lui aussi, avec ses compères, regardera le film à la loupe. Pour décréter Niet. Quand j’ai demandé pourquoi, j’ai aussi voulu savoir si c’était le même comité qui avait examiné Kung Fu Panda 4, j’attends toujours la réponse !
Autre cas de figure Espace Noir, les anarchistes de Saint Imier, où j’ai toujours été accueilli comme un frère. Mais voilà, le thème étant épineux, ils ont créé une commission qui a décrété qu’ils ne passeraient pas le film étant donné que cela raviverait de vieilles querelles entre pro vax, anti pass, etc.
Cette semaine encore je reçois un avis négatif du cinéma de Versoix, « Le film est intéressant, j’y apprend beaucoup de choses, mais il vient trop tôt » !
En conclusion je suis non seulement la honte de Genève, et nul n’est prophète dans son pays.
Heureusement il existe des cinémas ouverts sur notre réalité et je remercie particulièrement le Cinéma Ufbau de Solothurn et particulièrement Jean-Claude Kaiser qui permettent à Film covid de vous plonger dans le noir.
Docu Covid : succès populaire | D. Künzi, C. Frammery (35 min.)
Le réalisateur Daniel Künzi et Chloé Frammery racontent leur épopée pour permettre au public de découvrir « Totalitarisme Helvétique ». Un dialogue passionnant de deux passionnés, où l’on parle de la société, de la censure, de la redevance et aussi d’avenir.
25 avril, Vevey, Cinéma REX, en présence du réalisateur, de Chloé Frammery, Jean-Dominique Michel dédicacera son dernier ouvrage, réservations possibles, heure 20h (à confirmer)